Bien haut dans le ciel d'été, la minuscule constellation de la Lyre contient Véga, une étoile blanche, deux fois plus massive que le Soleil et qui forme avec Deneb du Cygne et Altaïr de l'Aigle, le triangle d'été. Non loin de là, se trouve l'un des très beaux objets du ciel profond : la nébuleuse annulaire de la Lyre, découverte en 1779 par l'astronome toulousain Antoine Darquier de Pellepoix et portant la référence M57 dans la catalogue de Charles Messier.
L'anneau de la Lyre est une une nébuleuse planétaire c'est à dire le résultat de l'effondrement d'une étoile relativement peu massive (jusqu'à environ 8 masses solaires) quand celle-ci a fini de brûler son hydrogène et son l'hélium. Lors de cet effondrement, les couches extérieures de l'étoile sont expulsées à très grande vitesse et émettent de la lumière sous l'effet de l'intense rayonnement ultraviolet provenant de ce qui reste de l'étoile. Cette dernière, devenue extrêmement chaude (50 000 à 100 000 Kelvin) et dense (son diamètre est de l'ordre de grandeur de celui de la Terre), continue de briller au centre de la nébuleuse.
Le qualificatif "planétaire" fait référence à l'aspect de ces nébuleuses qui se présentent sous la forme d'un petit disque lorsqu'on les observe avec un petit télescope.
L'image ci dessous est une superposition de 26 poses de 2 minutes chacune. Elle a été réalisée avec un télescope de grande focale (1900 mm) de façon à obtenir un grossissement suffisant pour observer le minuscule anneau avec suffisamment de détails. La présence de la pleine Lune n'est pas favorable pour la photographie du ciel profond et contribue à dégrader l'aspect du fond du ciel. Au centre de l'anneau, on distingue très bien la naine blanche.
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