La galaxie du tourbillon a été découverte en 1773 par Charles Messier qui lui a donné le numéro 51 dans son célèbre catalogue. En 1781, l'astronome Pierre Méchain découvre que M51 est en réalité composée de 2 objets distincts référencés plus tard NGC 5194 et NGC 5195 selon la nomenclature du "New General Catalog".
Pour l'astronome amateur la galaxie du tourbillon est une cible de choix car elle est facilement observable, bien lumineuse, très grande et surtout d'une beauté à couper le souffle. Le printemps est la meilleure saison pour l'observer lorsque la constellation des Chiens de Chasse qui l'héberge est située bien haut dans le ciel.
Quand on a bien réglé la monture et le télescope et que l'on pointe cette galaxie, on a beau en avoir déjà vue des dizaines d'images, l'émotion est grande de voir apparaître ceci sur l'écran de l'ordinateur :
Ce qu'on a sous les yeux n'est ni plus ni moins que l'interaction gravitationnelle de deux galaxies situées à 31 millions d'années-lumière. On voit parfaitement le pont de matière avec sa bande de poussières entre les deux galaxies et les déformations des bras spiraux. La plus petite NGC 5195 semble plongée dans une sorte de brume qui n'est autre que la lumière diffuse de milliards d'étoiles éparpillées par la force de gravitation.
L'interaction de deux galaxies provoque la compression et l'échauffement de grandes masses de gaz interstellaire qui vont engendrer la formation de nouvelles étoiles. Mais contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, les étoiles déjà présentes ainsi probablement que les systèmes planétaires qui leur sont associés ne sont pas perturbés outre mesure par la rencontre entre les deux titans. Notre propre galaxie croisera un jour le chemin de notre voisine Andromède ; les habitants de la Terre, s'il ne sont pas atomisés d'ici là, n'en subiront aucune conséquence fâcheuse.
M51 a également été étudiée par Halton Arp que j'ai déjà présenté ici. Il l'a cataloguée sous le numéro 85 avec d'autres couples de galaxies en interaction.
Sur l'image ci-dessus on trouve également IC 4263, une galaxie située à 120 millions d'années-lumière dont on distingue pourtant quelques maigres détails et IC 4277, très faible spirale vue par la tranche, dont je n'ai pas pu trouver d'estimation de la distance.
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